À quelle profondeur précise, un gisement est-il situé ? Quelles sont ses dimensions ? Dans ce gigantesque empilage de couches sédimentaires, quelles sont celles qui recèlent des hydrocarbures ? Quel volume global en renferment-elles et quelle part pourra-t-on en produire ?
Pour lever certaines de ces interrogations, c’est au CSTJF que les filiales font appel, et plus précisément à nos collaborateurs des Géosciences, qui sont de véritables explorateurs des temps modernes.
Ensemble, ingénieurs géoinformation, géologues, ingénieurs réservoir et géophysiciens constituent la chaîne des géosciences. Leur mission ? Détecter et localiser les réservoirs d'hydrocarbures récupérables partout dans le monde, grâce à des moyens technologiques internes uniques et aux savoir-faire de pointe du Centre.
Voir et comprendre l'invisible : au cœur de l’expertise du CSTJF
La découverte et le développement de gisements d’hydrocarbures reposent sur l’analyse et l’interprétation de données pétrolières. Ce sont nos ingénieurs géoinformation qui sont en charge du cycle de vie complet de la donnée, de son acquisition, son positionnement, sa qualification, son traitement, son organisation et sa conservation. Ils construisent des modèles réservoirs intégrés à partir des données issues de la sismique, de la géologie et des puits.
Les géologues, pour leur part, ont pour mission de comprendre et de prévoir le fonctionnement des bassins pétroliers et gaziers dans le temps et dans l'espace. Objectif : caractériser les éléments qui constituent un système pétrolier — la roche mère qui génère les hydrocarbures, les réservoirs où ils sont piégés et les couvertures de ces réservoirs, couvercles étanches qui les confinent en profondeur. La géologie est une discipline clé de l’industrie pétrolière, de la prise du domaine minier jusqu’à la production.
Dans la chaîne de l'expertise en géosciences vient ensuite la géophysique, l'un des pôles d'excellence du CSTJF. Grâce aux techniques sismiques qui étudient la réflexion des ondes acoustiques dans le sous-sol, la géophysique est la première à « révéler l'invisible » : le réservoir. Les données obtenues servent à modéliser en 3D l'enveloppe des pièges pétroliers et leur architecture interne.
PANGEA III, un outil d’exception au CSTJF
Les équipes du CSTJF construisent des images sismiques toujours plus complexes, en utilisant des volumes de données sismiques vertigineux dont le traitement requiert d’énormes puissances de calcul. Pour ce faire, nous disposons au CSTJF de Pangea III, l'un des supercalculateurs les plus puissants au monde, qui permet à la fois d’améliorer les temps de calcul, d’augmenter la résolution des images sismiques au moyen d’algorithmes de plus en plus sophistiqués conçus en interne, et de réduire les incertitudes. Perfectionnés en permanence par une R&D très active, nos ressources HPC (High Performance Computing) nous permettent de révolutionner l’imagerie sismique et la simulation du réservoir. Puis, grâce à ses analyses et ses modélisations informatiques, nos ingénieurs réservoir estiment la productivité des gisements découverts et émettent des préconisations opérationnelles, concernant le nombre, l’emplacement et la nature des puits à réaliser. Ils aident ainsi les architectes pétroliers à optimiser le schéma de développement pour ces champs.