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Concevoir, fabriquer, dupliquer, réparer, développer des prototypes… dans toutes sortes de matières. Le FabLab du CSTJF, créé en 2021 par Laurent Germain, ingénieur en électronique et informatique, titulaire d’un DEA de robotique, donne vie à toutes les idées. Dans ce laboratoire pas tout à fait comme les autres – équipé d’une dizaine d’imprimantes 3D, d’une découpeuse laser, d’une fraiseuse numérique et d’un pôle électronique –, on invente dans l’esprit du mouvement maker. Avec les moyens du bord et beaucoup de créativité. Et ça marche !

 

L’esprit maker souffle sur le FabLab !

 
« Le FabLab est de plus en plus sollicité »
, lance Stéphane Martinez, référent impression 3D. « Les moutons à cinq pattes ne nous font pas peur, au contraire. Ce qui nous intéresse, c’est le challenge ». En trois ans, le laboratoire – qui a commencé par créer des visières pendant la pandémie de Covid 19 – a considérablement étoffé son offre de services autour de l’impression 3D tous matériaux : conception assistée par ordinateur, reproduction digitale d’une pièce cassée, prototypage, R&D…

 

 

L’impression 3D, au service des transitions

Résultat, le Fablab produit de plus en plus de pièces à la demande pour les filiales, ce qui permet de réduire les coûts et le gaspillage. « Nous avons imaginé des volants de vanne en polymère, en remplacement de pièces qui rouillaient et devaient être régulièrement peintes », explique Laurent Germain, responsable du FabLab. « Nous travaillons aussi sur les joints en élastomères. En les fabriquant selon le besoin, on réduit le stockage et le risque de perte de pièces ayant une durée de vie limitée ».

Le Fablab est déjà le référent impression 3D de plusieurs filiales (Angola, Qatar, Nigéria, Congo…). « Nous sommes prescripteurs pour l’achat des imprimantes et la formation du personnel local. Nous pouvons aller jusqu’à la gestion en réseau des machines, ce qui veut dire le lancement à distance des impressions 3D ». De plus ces prototypes permettent de dérisquer les solutions imaginées par la R&D.

 
« On fait des pièces en plastique bio sourcé, cent fois moins coûteuses que du métal. Pour les projets, c’est mieux que des vues 3D, on peut faire plusieurs itérations très rapidement pour un budget acceptable »
. Récemment, le FabLab a été sollicité pour inventer des dispositifs permettant de compter les larves de poisson et les insectes volants... « On bricole, on libère la créativité et on trouve toujours des solutions », confirme Laurent Germain.

 

 

Le Repair Shop, acteur de la lutte contre l’obsolescence programmée

Une poignée de réfrigérateur cassée ? Une pièce de vélo épuisée ? Un capuchon perdu ? Un pied de radiateur usé ?... Le Fablab, c’est aussi un Repair Shop, c’est-à-dire une offre d’impression 3D à destination des collaborateurs de TotalEnergies pour leurs besoins personnels. « Beaucoup d’utilisateurs du FabLab à titre professionnel passent d’abord par la case Repair Shop », constate Laurent Germain. « Ils voient que ça marche, que l’impression 3D est une solution pour donner une seconde vie à de nombreux équipements et ils reviennent avec des problématiques de maintenance ».

Autre offre du FabLab, des cours pour apprendre à réparer soi-même. La manipulation, l’apprentissage, l’acculturation font partie de l’esprit maker. Au FabLab, on peut apprendre à modéliser une pièce, programmer des microcontrôleurs, construire un robot, développer un système domotique, manier la réalité virtuelle et augmentée…

Le FabLab (3 collaborateurs) du CSTJF travaille avec plusieurs partenaires locaux : l’École Supérieure des Technologies Industrielles Avancées (ESTIA) à Pau, l’École Nationale d’Ingénieurs de Tarbes (ENIT), l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, le CETIM Sud-Ouest pour la certification ATEX (Atmosphère Explosive) du processus d’impression 3D, le réseau national et international des FabLabs.