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Nouvelles pratiques, partout dans le monde

Dans le respect de l’Accord de Paris - limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d’ici la fin du siècle -, TotalEnergies a pris des engagements forts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à ses activités. Membre fondateur de l’initiative « Zero Routine Flaring by 2030 » de la Banque Mondiale, la Compagnie se mobilise pour limiter le brûlage des gaz sur ses installations.

Une définition s’impose ! Le brûlage ou torchage, consiste à brûler, dans des torchères, les gaz excédentaires du process d’exploitation du pétrole ou du gaz naturel qui ne peuvent être valorisés par les installations existantes (marché, réservoir…). Les professionnels emploient aussi fréquemment l'anglicisme flaring. Pourquoi faut-il le réduire ? Parce qu’il génère des rejets de CO₂ et de méthane dans l’atmosphère, deux gaz au pouvoir réchauffant qui menacent l’équilibre de la planète.

 

Objectif zéro brûlage de routine

« Il existe deux types de brûlage : le brûlage de routine et le brûlage de sécurité », précise Damien Roquet, responsable de l’Objectif Zero Flaring au sein de TotalEnergies. « A l’horizon 2030, nous avons pris l’engagement d’éliminer en totalité le brûlage continu dit de routine sur toutes nos installations. En 2025, il sera déjà limité à 0,1 million de standard m³/jour ». L’année 2023 a été marquée par l’arrêt total du brûlage au Nigéria sur le champ OML 100. Le schéma de traitement des effluents huile et gaz a été modifié de manière à récupérer le gaz, le transporter et le valoriser dans l’unité LNG de Bonny. La filiale devient ainsi le premier opérateur majeur au Nigéria à éliminer complètement le torchage de routine sur l’ensemble de ses actifs opérés. Une démarche similaire a été menée au Danemark où le brûlage de routine a été éliminé à 100 % en juillet 2023 conformément aux nouvelles exigences réglementaires.

 

Le brûlage de sécurité réduit au minimum

 

A l’inverse du brûlage de routine, le brûlage dit de sécurité ne peut pas être totalement éliminé. En cas d’évènement majeur, une fuite par exemple, il permet en 15 à 20 minutes d’éliminer le gaz et d’éviter un accident grave avec un impact sur l’environnement. Toutefois, un nouveau design – celui de la torche fermée – permet aujourd’hui de maintenir la torche efficace mais sans veilleuse, 365 jours sur 365, si aucun événement n’est détecté.

Un standard pour toutes les nouvelles installations, désormais dotées d’un système de récupération du gaz de brûlage. Trois plateformes sont déjà équipées – Egina au Nigéria, Clov en Angola et Licouf au Congo –, une taskforce a été créée pour étudier les designs des plateformes existantes et les faire évoluer.

 

 

80 % de réduction des émissions de méthane sur dix ans

Outre son rôle de sécurité, le brûlage a aussi un impact environnemental. Sans cette opération, des quantités plus importantes de méthane, un gaz 30 à 80 fois plus réchauffant que le CO, seraient relâchées. Pourtant des imbrûlés subsistent, environ 2 % de méthane, qui sont aujourd’hui rejetés directement dans l’atmosphère. La suppression de ces émissions de méthane fait partie des priorités de TotalEnergies qui s’est engagé à les réduire de 80 % en 2030 (vs 2020). Comment ? En diminuant encore le brûlage et en valorisant le gaz excédentaire quand c’est possible.

« Notre rôle ? Changer les habitudes, trouver des solutions pour éteindre les torches et réduire le plus possible le brûlage »

Damien Roquet – Responsable de la feuille de route Zéro Brûlage au sein de l’entité New Business Carbon Neutrality (Carbon Footprint Reduction)

 

« Dix plateformes sont déjà engagées dans la modification du design de leurs torches. Demain toutes les nouvelles installations seront équipées de torches fermées »

Hervé Pichardie – Responsable du projet Retrofit