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Les « Rivières Pilotes » célèbrent leurs 25 ans à Lacq

Les « Rivières Pilotes » construites en 1999 au sein du Pôle d’Études et de Recherche de Lacq (PERL) de TotalEnergies, a pour principale vocation de qualifier la qualité d’un cours d’eau à travers des indicateurs chimiques et biologiques. Elles sont composées de 16 cours d’eau artificiels d’une longueur de 40 mètres chacun et alimentés par les eaux du Gave de Pau qui permettent de tester, comme en laboratoire, des méthodes et protocoles avec l’intérêt d’une échelle quasi-naturelle.

 

25 ans de recherche au fil de l’eau

Rivières Pilotes

En 25 ans, les « Rivières Pilotes » ont permis de mieux comprendre et anticiper l’impact des changements globaux de la planète qui peut conduire à la diminution de la qualité et de la quantité des eaux continentales. Le partenariat en 2019 avec la chaire d’Ecotoxicologie de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) a constitué un tournant majeur dans l’histoire des Rivières Pilotes, faisant aujourd’hui du Béarn une référence en matière d’expertise en écotoxicologie. Avant-gardiste et créée pour anticiper les réglementations de protection des eaux, cette infrastructure permet de reproduire fidèlement la biodiversité de la rivière, de mesurer la toxicité potentielle de différents composés et de tester différents dispositifs de surveillance de l’eau.

« Les Rivières Pilotes, c’est l’outil qui se rapproche le plus de la réalité comparativement à des essais en laboratoire. Le volume d’eau présent dans les canaux irrigués par le Gave de Pau nous permet d’améliorer significativement le niveau de détail des études menées, générant ainsi des collaborations universitaires prestigieuses et des avancées en terme de contrôle de l’eau des installations industrielles. », explique Patrick Baldoni-Andrey, responsable du service Environnement Développement Durable du PERL.« En vingt-cinq ans, les systèmes de surveillance des eaux ont considérablement évolué, pour passer d’un suivi de nature chimique à biologique puis génomique ».

 

De l’étude des écosystèmes à l’ADN environnemental

Fioles Rivières Pilotes

Les premières études, dans les années 2000 à 2010, ont été consacrées à la compréhension du fonctionnement des écosystèmes, de la biodiversité et de la relation entre les différents niveaux trophiques (niveaux de la chaîne alimentaire), avec des essais allant des invertébrés benthiques peuplant le fond des cours d’eau (insectes, mollusques, vers…), jusqu’aux poissons.

Entre 2014 et 2016, la valvométrie est l’un des développements marquants de l’évolution des Rivières Pilotes. Ce procédé consiste à déterminer la qualité de l’eau en fonction de la vitesse d’ouverture et de fermeture d’une moule. Développé par des chercheurs du CNRS, de Bordeaux et de Pau, il a été testé sur les Rivières Pilotes puis mis en place sur certains sites industriels de TotalEnergies. A partir de 2019, les escargots aquatiques ont été évalués en partenariat avec l’UPPA. « Grâce aux techniques analytiques, on est capable, tout comme on décrypte la vie d’un arbre à travers son écorce, d’étudier dans l'épaisseur de la coquille d’un escargot aquatique, l'historique de la qualité d'eau », détaille Patrick Baldoni-Andrey. 

Enfin, le développement le plus récent et actuellement très porteur est celui du suivi de la biodiversité à travers l’étude de l’ADN environnemental contenu dans l’eau, les sédiments, ou les biofilms. « On travaille sur la molécule, cet infiniment petit qui nous permet de recueillir le plus d'informations. Plutôt que de pêcher des saumons, truites, écrevisses, moules, on détecte et lit directement leur ADN dans l’eau », déclare Yannick Corsellis, ingénieur, responsable du laboratoire Ecotox au service Environnement Développement Durable du PERL.

 

Avec l’UPPA, 5 ans d’un partenariat vertueux

En 2019, les Rivières Pilotes s’ouvraient au monde universitaire dans le cadre d’un partenariat avec l’UPPA. « Nous voulions mettre nos compétences en commun au service de l’écotoxicologie, avec l’idée de concevoir de nouveaux bio-indicateurs », se souvient Séverine Le Faucheur, enseignante-chercheuse et écotoxicologue responsable de la chaire Ecotox à l’UPPA. 

La chaire Ecotox compte à ce jour plus de 20 projets. « Nos travaux ne pourraient se faire sans les Rivières Pilotes qui nous permettent de travailler avec des organismes natifs, vivant dans leur milieu. Nos résultats deviennent alors très pertinents pour comprendre au mieux l’impact des changements globaux sur les écosystèmes d’eau douce », poursuit la chercheuse. Depuis 5 ans, la chaire a permis d’accroître les compétences en matière de mesure d’impact sur les sites de TotalEnergies : précision des données éco toxicologiques, preuves de faible toxicité et zéro impact, anticipation des évolutions règlementaires et implémentation des outils génomiques. 

PERL ensemble

Avec les Rivières Pilotes, TotalEnergies, a vu par ailleurs ses rangs grossir d’une dizaine d’experts avec des compétences très spécifiques liées à la biodiversité et à l’écologie des cours d’eau, des profils peu courants dans le milieu industriel, en plein cœur du Béarn. Ils viennent ensuite nourrir les départements environnement des entités développant des sites de production de biogaz ou d’électricité bas carbone pour répondre aux exigences réglementaires de la transition énergétique. 

« En cette année du centenaire de la Compagnie qui valorise l’esprit Pionnier, nous avons choisi de célébrer 25 ans d’innovation de nos équipes sur notre site de Lacq. Le choix de la date retenue pour cet évènement, le 27 septembre 2024 correspond au « Sustainab’All day » chez TotalEnergies. C’était une opportunité de mettre en avant l’engagement fort des collaborateurs du PERL sur les sujets de préservation de l’environnement, engagement soutenu par les nombreux dirigeants de TotalEnergies présents à Lacq durant cette belle journée. »  conclut Catherine Leroi, Responsable de du PERL. 

 
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