Miser sur le biogaz, une énergie des territoires

En 2023, TotalEnergies a démarré sa plus importante unité de production de biogaz, BioBéarn à Mourenx dans les Pyrénées-Atlantiques. A terme, à sa pleine capacité, elle valorisera près de 220 000 tonnes de déchets verts par an, transformés en 200 000 tonnes de fertilisant naturel et 160 GWh de biogaz, soit la consommation moyenne de 32 000 habitants. Le PERL et CSTJF sont un véritable centre d’expertise R&D au service de cette filière.

 

Le biogaz, un gaz propre, local et renouvelable

Acteur majeur du biogaz en France et en Europe, TotalEnergies vise une production globale de 10 TWh en 2030, soit l’équivalent de la consommation annuelle moyenne de 2 millions de personnes, et une réduction d’émissions de CO₂ de 2 millions de tonnes. Avec BioBéarn, la Compagnie porte sa capacité de production de biogaz en France à près de 700 GWh.

Pour obtenir du biogaz, il faut passer par un process qui s’appelle la méthanisation. C’est-à-dire un procédé de décomposition des matières putrescibles par des bactéries qui agissent en l’absence d’air. Cette fermentation anaérobie permet de transformer les déchets organiques en digestat. Une partie retourne à la terre sous forme de fertilisant. Une autre partie est transformée en biogaz grâce à l’unité de méthanisation.

Le biogaz, c’est une énergie renouvelable, composée de méthane et de dioxyde de carbone. Il peut être transformé en chaleur et en électricité via un processus de cogénération. Une fois épuré, il a les mêmes propriétés que le gaz naturel et peut être injecté dans les réseaux de transport et de stockage existants. Parmi ses nombreux usages, il peut être utilisé comme carburant terrestre ou maritime, sous forme de BioGNV ou BioGNL.

Autre atout, c’est une énergie locale. « La méthanisation permet de valoriser les déchets produits par les industries agroalimentaires (brasseries, sucreries, conserveries…), les exploitations agricoles (lisier, fumier, paille, pulpes de betterave…) et les collectivités (cantines, espaces verts, traitement des eaux) du territoire », explique Mathieu Patalano, Chef du site BioBéarn de la filiale TotalEnergies Biogaz France. « La centrale de méthanisation béarnaise tourne déjà avec plus de 90 apporteurs de matières implantés à en moyenne 40 kilomètres du site ».

 

A Pau et à Lacq, une équipe de chercheurs TotalEnergies en proximité

En moins de trois ans, TotalEnergies a développé un bel écosystème de Recherche & Développement en Béarn. Au CSTJF, à Pau et au Pôle d’Etudes et de Recherches de Lacq (PERL), une dizaine d’ingénieurs et de techniciens sont impliqués dans des programmes couvrant les différentes techniques de méthanisation : nouveaux intrants, process, valorisation du digestat et du CO₂ biogénique.

« Notre feuille de route est très claire : développer des solutions innovantes pour maximiser la production de biométhane, valoriser les co-produits tels que la CO₂ biogénique et le digestat, avec une attention à la réduction de l’empreinte carbone et de coûts sur la chaine de méthanisation, pour répondre à l’ambition de la BU biogaz à l’horizon 2030 ».

Cecilia Sambusiti,
Cheffe de projet R&D Biogaz

 

« La R&D Biogaz travaille avec le pôle Environnement et Développement durable du PERL sur la digestion anaérobie. Une plateforme dotée de tous les outils nécessaires pour suivre et optimiser le procédé permet de réaliser des tests en amont d’un projet de méthanisation (optimisation de la production, stabilité biologique, performances énergétiques…). Les chercheurs profitent d’un tissu local propice à l’innovation, des partenariats ont été développés avec l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, le laboratoire IPREM, l’APESA… » explique Florian Monlau, Ingénieur Responsable laboratoire au sein du Pôle Environnement et Développement durable du PERL . Parallèlement, un pilote de méthanisation est en cours de développement par les équipes R&D du CSTJF et PERL pour permettre la montée en échelle des technologies développés au laboratoire. Il sera mise en service sur le site industriel de BioBearn à fin mars 2025.
 

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