L’aidance : une journée nationale qui compte chez TotalEnergies

Engagé en faveur de la qualité de vie au travail, le CSTJF a marqué la Journée nationale des aidants par un temps fort dédié à l’aidance. À cette occasion, la psychologue clinicienne Diane Louste est intervenue pour sensibiliser les collaborateurs aux enjeux humains et sociétaux liés à ce rôle souvent méconnu.

Ils sont près de 11 millions en France à accompagner un proche malade, âgé ou en situation de handicap : ce sont les aidants.  Un proche aidant sur cinq est salarié. Au CSTJF, c’est un sujet qui compte pour le service social dirigé par Patricia Lagaye, également Référente proche aidant de TotalEnergies.

Avec son équipe, elle gère notamment des espaces de rencontres et d’échanges que sont les « Cafés des aidants » mis en place depuis plusieurs années avec le soutien et l’expertise de l’Association française des aidants. Lors de cette journée dédiée à l’aidance, elle a choisi de sensibiliser les collaborateurs du site palois par une conférence.
 

Marquer le coup pour mieux comprendre les réalités invisibles des aidants

La psychologue clinicienne Diane Louste a proposé une intervention éclairante sur ce qu’elle nomme « l’usure invisible » des aidants. Elle a mis en lumière la réalité souvent méconnue de ceux qui, en parallèle de leur vie professionnelle et personnelle, accompagnent un proche en situation de dépendance. À travers une approche médico-psycho-systémique, elle a expliqué comment l’accumulation des rôles, la charge émotionnelle, l’isolement ou encore la méconnaissance de leur propre statut peuvent conduire à un épuisement profond, comparable au burn out professionnel ou parental.

« Le nombre d’aidants ne fait que croitre et s’amplifier dans une société ou la moitié de la population française aura + de 60 ans en 2050, ou la santé mentale se fragilise… Des études montrent que la population de travailleurs proche aidant rencontre des difficultés pour conjuguer travail et rôle de proche aidant. 80% d’entre eux déclarent avoir des difficultés à concilier vie pro/vie perso » a déclaré Diane Louste.

La prise en compte des aidants dans le parcours de soin de leurs proches est essentielle, de façon structurée et durable pour préserver leur santé mentale et physique. L’entreprise a aussi un rôle à jouer explique-t-elle : « Créer un climat de confiance est essentiel pour libérer la parole et mieux accompagner les collaborateurs concernés. En effet, seulement 26 à 29 % des salariés aidants osent parler de leur situation à leur employeur. Proposer des espaces pour en parler est donc très important ».

Elle tient donc à souligner l’intérêt de cette opération menée au CSTJF pour « valoriser les proches aidants dans leur engagement, leur dévouement et leur contribution à la société », tout en « les encourageant à se reconnaître comme tels, pour mieux bénéficier de leurs droits et ressources disponibles et en facilitant l’accès aux dispositifs d’aide ».

Parmi les bonnes pratiques observées dans les organisations engagées, elle plébiscite notamment : horaires flexibles ou temps partiel choisi, télétravail, congés spécifiques, soutien psychologique, cellules d’écoute, services de médiation.
 

Des actions concrètes

Depuis 2023, à Pau, TotalEnergies déploie un soutien structuré et humain pour accompagner ses collaborateurs aidants. Outre le Café des aidants mensuels co-animés par une psychologue clinicienne, des infirmiers de santé au travail, le service social et la réfèrente QVCT (Qualité de vie et des conditions de travail), le dispositif comprend un référent dédié et un accord proche aidant incluant des journées d’absences autorisées et rémunérées pour des salariés ayant des enfants en situation de handicap, du télétravail et le maintien de salaire sur un certain nombre de jours, des accès à des plateformes de soutien psychologiques...

« Nous aimerions faire toujours plus et mieux pour soutenir ceux qui soutiennent les autres, dans une démarche humaine, inclusive et durable. TotalEnergies est déjà l’une des rares entreprises du territoire à proposer ce type de dispositif. Une centaine de personnes a assisté à la conférence qui s’est poursuivie par des échanges. C’est très positif. » conclut Patricia Lagalaye.