Olivier Cousso occupe la fonction d’ingénieur développement durable pour l’activité Forage & Puits de TotalEnergies depuis 2022. Sa mission depuis le CSTJF à Pau ? Trouver des solutions pour réduire l’empreinte carbone du forage. Ingénieur forage au sein de la Compagnie depuis plus de quinze ans, aujourd’hui Responsable de la décarbonation de l’activité Forage & Puits, il a notamment suivi le programme de formation Énergies Renouvelables de l’École Polytechnique Exécutive Education en 2021.
Je suis le « chef d’orchestre » de la feuille de route Développement durable de l’activité Forage & Puits de TotalEnergies, notamment à travers ses 5 leviers Développement durable : Consommation d’énergie, Emissions carbone, Environnement, Communautés et le Bien-être au Travail (Care en anglais). Je m’occupe de former les collaborateurs, rassembler les initiatives applicables à notre industrie, établir les critères et outils de mesure des progrès réalisés et structurer leur mise en place dans les différentes filiales de la compagnie. Parmi les grandes priorités, il y a l’hybridation-électrification de nos appareils de forage pour réduire et/ou supprimer l’utilisation des générateurs au diesel, dans un premier temps à terre, puis dans un second temps en mer offshore où les gains de réduction d’émissions les plus forts sont attendus (les appareils de forage en mer sont plus gros et consomment donc plus de diesel). Dans mon métier, la place de l’innovation est très importante car il faut proposer une nouvelle façon d’appréhender nos activités à nos parties prenantes (contracteurs, collaborateurs, partenaires...) dans des environnements techniques et culturels différents. L’innovation ne veut pas forcément dire invention d’ailleurs et il faut donc pousser les filiales à réfléchir à leurs enjeux localement (consommation d’eau, forage proche d’une communauté, site éloigné dans le désert….) pour trouver des solutions qui répondent à différentes problématiques et pour lesquelles nous sommes régulièrement audités par des partenaires externes (traitement des déchets, recyclage des boues de forage, utilisation de produits biosourcés, mesure en temps réel de la consommation de fuel et puissance et collecte de données à distance). Sur ce dernier point par exemple, on attend un gain de réduction de 10% grâce à l’adoption de cette solution et la mobilisation des équipes à bord.
L’enjeu pour TotalEnergies est d’être un opérateur exemplaire et de rester attractif pour les partenaires et les investisseurs en développant sa feuille de route sur la transition énergétique. Dans ce cadre-là, ma mission est d’identifier et implémenter les solutions pour forer des puits de manière encore plus responsable, pas seulement d’un point de vue de la sécurité et de la performance. L’objectif est donc de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) Scope 1 de l’activité Forage et Puits (émissions directes issues de combustibles fossiles) de 40% en 2030.
J’accompagne également d’autres entités de la compagnie (Production et Logistique) sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre issues du fuel consommé par les moteurs statiques et tournants utilisés dans nos installations dans le monde (environ 2 % des émissions totales de TotalEnergies en 2023).
Ma fonction implique d’être à l’écoute de nombreux interlocuteurs internes et transverses (Filiales et services centraux), de comprendre et vulgariser les sujets liés aux enjeux de développement durable cités plus haut et de proposer des business modèles aux filiales pour les solutions de décarbonation notamment. Il faut donc être capable de convaincre tous les acteurs liés à l’activité forage d’investir dans des solutions innovantes pour fertiliser l’écosystème entre opérateurs, contracteurs et compagnies de service. La solidarité est essentielle pour créer un environnement de collaboration. En résumé, il faut donc être ouvert d’esprit, curieux, savoir raisonner en dehors des schémas classiques d’ingénierie pour intégrer la dimension développement durable tout en restant pratique pour proposer des solutions réalisables avec un impact positif sur les opérations.
J’ai rejoint ESF après avoir obtenu un diplôme de CAP électricien en candidat libre en 2022. Je trouvais que leur activité en faveur des populations éloignées de l’énergie faisait totalement sens par rapport à mon parcours et à mes engagements. Ma contribution aux projets est pour l’instant limitée par manque de temps mais j’ai noué des liens avec les membres de la délégation des Pyrénées- Atlantiques. J’ai œuvré cette année pour qu’elle puisse venir au CSTJF durant la semaine de l’Énergie solidaire. L’objectif était de faire connaître l’association et les projets réalisés en collaboration avec TotalEnergies : un centre médical et scolaire à Madagascar, l’électrification de 13 écoles dont 5 déjà réalisées à Haïti, le projet Cafés Lumière dans plusieurs pays (Togo, Bénin, Madagascar…). Pour rappel, nous avons un programme mondial de solidarité, le programme Action! qui permet à chaque salarié de mener une mission de volontariat auprès d’une association référencée. Ce qui veut dire que l’association peut proposer des missions de compétences aux collègues de nos filiales partout où elle est implantée. Les collaborateurs qui sont venus à notre rencontre ce jour-là avaient également l’opportunité d’adhérer à l’association.