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15/05/2024 News

Réduire notre empreinte carbone avec CFR

Créée en 2019 au sein de la branche Exploration Production de TotalEnergies, l’équipe Carbon Footprint Reduction (CFR) mobilise les expertises techniques du CSTJF à Pau pour accompagner la réduction des émissions de CO₂ et de méthane dans les filiales. Rencontre avec Cécile Coudroy, Responsable Coordination et Communication des projets CFR.

A l’horizon 2025, la somme des émissions de gaz à effet de serre de TotalEnergies (actifs opérés) devrait passer en dessous du seuil de 40 millions de tonnes, contre 46 millions de tonnes émises en 2015. La Compagnie vise une réduction de 40 % de ses émissions nettes en 2030 et la neutralité carbone en 2050. « Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il faut transformer les mentalités et notre façon d’opérer » explique Cécile Coudroy. « L’équipe CFR agit sur trois leviers majeurs : le torchage, le méthane et l’efficacité énergétique. Chacun fait l’objet d’une feuille de route et d’objectifs précis. De mon côté, j’ai la responsabilité de coordonner le reporting de tous les projets CFR de l’ensemble des filiales dont les correspondants CFR relaient sur place la stratégie zéro carbone de la Compagnie. Je suis également en charge de la communication bas carbone au sein de notre branche Exploration Production : cela veut dire mettre à disposition dans un dossier partagé en ligne toutes les informations utiles pour notre communauté CFR, organiser une fois par mois un webinaire où nous mettons en avant les réalisations de nos filiales, envoyer une newsletter mensuelle relayant les dernières informations utiles et être le relais pour toutes les communications internes et externes sur le CFR ».

 

Produire responsable

Le premier levier : supprimer progressivement le torchage – flaring en anglais –  consiste à brûler, dans des torchères, les gaz excédentaires du process d’exploitation du pétrole ou du gaz naturel. Pourquoi est-ce un objectif de le réduire ? « Parce qu’il génère des rejets de CO₂ et de méthane dans l’atmosphère, deux gaz au pouvoir réchauffant qui menacent l’équilibre de la planète.  A l’horizon 2030, nous avons pris l’engagement d’éliminer en totalité le brûlage continu dit de routine sur toutes nos installations ». Comment le diminuer ? « En modifiant les schémas de traitement des effluents huile et gaz de manière à récupérer le gaz, le transporter et le valoriser. C’est ce qui a déjà été fait en 2023 au Nigéria et au Danemark qui ont pu éliminer leur torchage de routine. Autre étape, celle d’éliminer le torchage de sécurité avec l’installation de torchères fermées :  un nouveau design qui permettra de maintenir la fonction sécuritaire de la torchère mais sans veilleuse, 365 jours sur 365, si aucun événement n’est détecté ! ».

 

 
Diminuer les émissions de méthane

La réduction du torchage a un impact positif sur la quantité de méthane libéré dans l’atmosphère mais il existe d’autres sources de méthane qu’il faut détecter et éliminer. « Des solutions innovantes ont été développées par TotalEnergies pour mieux détecter le méthane et le quantifier, avec des drones équipés de capteurs qui survolent régulièrement les sites (AUSEA). Il s’agit aussi de convertir de plus en plus d’équipements fonctionnant au gaz naturel à l’électrique ou à l’air comprimé ».

 

 

 

Optimiser notre efficacité énergétique

C’est le troisième levier : il est axé sur la réduction des émissions provenant du gaz de consommation mais aussi du diesel et du scope 2. « Nous demandons à tous les sites de mettre en place un Système de management de l’énergie avec un document qui recense tous les consommateurs d’énergie du site, doublé d’un plan d’action ». Des spécialistes techniques se rendent sur place pour analyser la consommation d’énergie de chaque équipement (pompes, compresseurs, moteurs diesel, générateurs de puissance…), faire des simulations et trouver des solutions. La priorité ? « Identifier les solutions faciles et rapides à mettre en œuvre pour réduire rapidement nos émissions : il s’agit par exemple d’optimiser la répartition des besoins en énergie des équipements pour pouvoir éteindre un turbo-générateur… ». Dans un second temps, chaque site doit prévoir des projets avec des investissements plus conséquents, du remplacement des compresseurs à l’électrification des équipements et la connexion des installations à une source d’énergie 100% renouvelable ou hybride et donc plus verte.

« Cette démarche amène les métiers à se poser de nouvelles questions, à réfléchir à d’autres façons de produire », conclut Cécile Coudroy. « Aujourd’hui, on n’opère plus les sites en se focusant uniquement sur maximiser la production, on tient aussi compte de l’intensité carbone et de l’efficacité énergétique, quitte à parfois fermer certains puits avec une intensité carbone trop forte. »