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15/03/2023 News

Un maker certifié e-Nable au CSTJF

  • Laurent Germain, FabLab manager chez TotalEnergies, a été certifié e-Nable France en 2021. Il fait partie d’un réseau hexagonal de 520 makers.
  • Via l’impression 3D, ces bénévoles réalisent des prothèses sur mesure pour les enfants privés de doigts ou de poignet, suite à un accident ou une malformation.
  • Les prothèses e-Nable sont gratuites et personnalisées aux couleurs du Super Héros préféré de l’enfant.

L’impression 3D, c’est la passion de Laurent Germain, ingénieur en électronique et informatique, titulaire d’un DEA de robotique. Il peut l’exercer aujourd’hui en tant que FabLab manager au CSTJF à Pau. « La fabrication additive est une technologie mature. Elle permet de fabriquer des pièces industrielles. C’est que nous faisons au quotidien, ici depuis Pau pour différentes entités de TotalEnergies dans le monde, dans un esprit numérique responsable. C’est à dire pour éviter de stocker ou jeter des pièces et plutôt réparer et améliorer le matériel. On peut aussi produire des objets du quotidien, rapidement et à moindre coût », précise celui qui est devenu maker e-Nable. « Pendant la pandémie de Covid-19, j’ai eu envie de m’engager. Tous les makers de France se sont réunis pour produire des visières de protection pour les professionnels de santé. J’ai embarqué dans l’aventure TotalEnergies Corbion pour fournir gratuitement 2,5 tonnes de résine de PLA (matière première servant à fabriquer le filament utilisé par les imprimantes 3D) et la Fondation TotalEnergies pour aider financièrement la communauté de maker locale « Maker Bearn » mais aussi l’association nationale Visière Solidaire ». 

Vu le succès de ce rassemblement de makers, cette expérience lui donne envie de poursuivre son engagement et de rejoindre l’association e-Nable France. Créée en 2015, celle-ci a déjà conçu, produit et remis gratuitement 263 prothèses (mains, doigts, poignets), imprimées en 3D, à une cible composée de 95 % d’enfants et d’adolescents. En moyenne, plus de 400 enfants naissent, tous les ans, en France, avec une agénésie. « On commence à équiper les enfants vers 4-5 ans », précise Laurent Germain, « et il faut renouveler les prothèses tous les 12 à 18 mois pour s’adapter à la croissance ». D’où l’intérêt de l’impression 3D : il suffit d’ajuster le fichier source, de lancer l’impression 3D, de positionner les élastiques de préhension et de faire des essais avec le receveur … Coût total ? Quelques dizaines d’euros.

 

Quand les super héros entrent dans la danse

Créée en 2015, e-Nable France « prône des valeurs fortes et travaille à révéler le Super Héros en chacun de nous ». Parmi ces valeurs, l’altruisme et le partage des connaissances. Le maker s’engage à faire don de son savoir-faire, des matériaux nécessaires à la fabrication des prothèses et de son temps « machine ». Autres piliers, la bienveillance et la happy technology. Grâce à la prothèse réalisée par le maker, l’enfant passe du statut de « handicapé et assisté » à celui « d’enfant augmenté et super cool ». « On constate que les enfants acceptent mieux un bras robot aux couleurs de leur superhéros – de la Reine des Neiges à Iron Man, tout est possible – qu’une prothèse très coûteuse qui tente d’imiter la peau », ajoute Laurent Germain. « Dans la cour de récréation, ils vivent mieux leur handicap et sont admirés par les autres enfants ». Un succès qui incite les makers à aller plus loin et inventer aussi des systèmes de tiges pour que les enfants puissent faire du vélo ou de la trottinette, jouer d’un instrument de musique… Un second maker e-Nable a été certifié chez TotalEnergies Angola, accompagné dans la démarche par Laurent Germain. Thibaut Leclere, ingénieur maintenance mécanique répondra aux besoins locaux avec les imprimantes 3D de la filiale. Les demandes doivent être faites directement sur le site e-nable.fr qui veille à ce que le binôme bénéficiaire/maker soit dans le même département et puisse facilement se rencontrer. Laurent Germain intervient sur le département des Pyrénées-Atlantiques, les prothèses sont imprimées au CSTJF, à Pau.