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Anticiper nos impacts sociétaux

À Pau, la R&D sociétale de TotalEnergies œuvre pour analyser les impacts économiques et sociaux potentiels des activités de la Compagnie.

  • Méthaniseur, parc éolien, centrale solaire… le respect de la règlementation et la communication autour des caractéristiques techniques d'un projet ne suffisent plus à sa mise en œuvre.
  • En tant qu’acteur majeur de l'énergie responsable, l'appropriation de nos projets par les parties prenantes en cohérence avec une vision de développement du territoire qui les accueillent, est nécessaire.
  • L’équipe de R&D sociétale travaille sur les hypothèses d’actions susceptibles d’orienter le développement des projets pour inscrire les activités de la Compagnie dans un processus d’engagement et de confiance mutuelle.

À Pau, le Centre Scientifique et Technique Jean Feger héberge une entité nommée : R&D sociétale. Sa mission est d'analyser les faits humains et/ou sociaux qui pourraient avoir un impact sur les activités de TotalEnergies, et de mieux comprendre les attentes des communautés locales, aujourd'hui et demain…

Philippe Desriac

« Les exigences de la société civile envers les multinationales comme la nôtre sont de plus en plus fortes et cela nous pousse à réagir, à nous transformer. Nous devons mieux connaître nos parties prenantes avant de lancer une activité. En pratique, nous menons donc une recherche appliquée qui combine théorie, études de terrain et partage. Aujourd’hui Il est en effet désormais utopique d'imaginer un projet, grand ou petit, sans anticiper les différents impacts sociétaux qu'il pourrait avoir et les éventuels confits associés. C’est pour cette raison que notre équipe doit constamment faire de la prospective stratégique. C'est un énorme défi et c'est passionnant ! » explique Philippe Desriac qui dirige le service.

Un des objectifs majeurs de la R&D sociétale est de donner aux équipes opérationnelles de TotalEnergies une meilleure compréhension des événements liés aux grands défis sociétaux auxquels elles devront faire face lors de la mise en œuvre de leur projet, et leur apporter des réponses adaptées. Ainsi, elles seront en mesure de prendre des décisions optimales en fonction du contexte. « Pour cela, nous rencontrons régulièrement nos collègues chercheurs qui travaillent sur les nouveaux projets. Pour l’ensemble de nos collègues, nous organisons également des webinars, des forums, nous animons un Think Tank… » ajoute le chercheur.

Un « bon » projet doit satisfaire aux intérêts locaux et partager les valeurs du territoire.

« J’emménage et tu dégages, c’est terminé ! Dans le département, un agriculteur n’a pas pu installer des panneaux photovoltaïques sur des bâtiments de sa propriété … Quelles sont les nuisances, réelles ou imaginaires ? » interroge notre interlocuteur. Face à la défiance actuelle, y compris envers les experts, il est très difficile d’avoir un débat informé. Il faut que le grand public ait les bases suffisantes sur un ensemble de sujets : ce sont les conditions pour poser les bonnes questions à un expert et comprendre ses réponses afin de se faire sa propre idée.

« En collaboration avec des chercheurs des universités de Rennes et Toulouse nous travaillons par exemple sur l’impact d’un jeu, dit serious game, que notre équipe a entièrement conçu pour favoriser le débat informé sur le changement climatique. On observe scientifiquement qu’après avoir joué en moyenne 3 fois 10 minutes, environ 30% des joueurs ont compris ce que sont les enjeux du changement climatique alors que ce pourcentage est à 3% pour ceux qui ont eu un cours sur ce sujet … » Un exemple concluant sur le changement de mode communication qui touche le public.

Comme les employés de TotalEnergies et les investisseurs, le Béarn attend de nous de la création de valeur économique et sociale.

« Nous avons plusieurs projets avec l’UPPA (Université de Pau et des Pays de l’Adour) avec qui nous sommes partenaires dans le cadre de la Chaire TEEN (Territoires dans les transitions énergétiques et environnementales) ainsi qu’avec avec la communauté d’agglomération de Pau et d’autres industriels et organisations locales. Nous sommes également en relation avec l’ESC, l’ENSGTI, Hélioparc, … Notre idée est de fédérer ces compétences/connaissances sociétales au sein d’une association incluant différents acteurs (PME, associations, services de l’Etat, services territoriaux, …) de la Nouvelle-Aquitaine et aussi nationaux. Ce sera unique en France et j’espère que cela deviendra la référence en la matière » s’enthousiasme Philippe.