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ETABLISSEMENT PAU LACQ
Créé il y a quatre ans sur le site palois de TotalEnergies par Laurent Germain, ingénieur en électronique et informatique, titulaire d’un DEA de robotique, le FabLab s’impose aujourd’hui comme un acteur clé pour les filiales et les laboratoires de la Compagnie. Sa mission, avec Stéphane Martinez référent impression 3D : concevoir des pièces introuvables dans le commerce ou remplacer des éléments usés pour des projets souvent complexes.
En 2021, le FabLab disposait de quelques imprimantes 3D, d’une découpeuse laser, d’une fraiseuse numérique et d’un pôle électronique. Désormais, le duo d'innovateurs a non seulement renforcé les capacités du FabLab à Pau, avec l'acquisition de cinq imprimantes polymère industrielles installées dans un nouvel environnement plus spécifiquement conçu au CSTJF ; Mais il a aussi initié le déploiement du process 3D dans les filiales à travers le monde. Dans un premier temps avec des imprimantes 3D en implantation locale, gérées depuis Pau. Puis en dispensant des formations sur cette technologie, permettant aux opérateurs locaux de monter en compétence dans leur propre filiale. L’objectif : offrir plus d’autonomie aux sites et faire de l’impression 3D un réflexe.
Cette stratégie porte ses fruits. En Angola, les 5 machines polymères et une imprimante métal locales fonctionnent désormais 24h/24 et 7j/7. L’équipe paloise intervient en renfort pour produire des pièces en série et de grand format (par exemple, des protecteurs UV pour capteurs infrarouges, des capots de moteur électrique...). Une nouvelle technologie d'impression polymère offrant une meilleure résistance mécanique complète l'offre pour répondre à de nouvelles demandes.
« Ce que l'on souhaite, c’est de ne pas attendre que toutes les options soient épuisées, lorsqu’il y a un problème, avant de venir nous solliciter. L’idée est que ce type de solution devienne un classique sachant que par notre expertise, notre réseau et nos nouveaux moyens, plus adaptés au besoin de la Compagnie, nous pouvons relever de nombreux défis », explique Laurent.
Laurent et Stéphane assurent aussi le test et la qualification de nouvelles machines pour les filiales. Leur ambition est claire : industrialiser la solution et créer une communauté autour de l’impression 3D qui permet de réduire les coûts, les délais, le gaspillage et la production de CO2 liée au transport. Aujourd’hui, cette technologie est déployée en Angola, mais aussi au Qatar, au Congo, au Danemark, au Nigéria…
En parallèle, le FabLab continue de répondre au quotidien aux besoins de ses clients internes qui sollicitent leur créativité et leur expertise sur des thématiques très variés : de l'impression de volants de vanne en polymère pour remplacer des pièces rouillées au dispositif de comptage de larves de poisson pour l'équipe biodiversité et en support aux laboratoires du CSTJF ! En 2025, près de 3 000 impressions ont été réalisées, sur des pièces non critiques.
« Nous ne travaillons pas seuls. Nous avons constitué un réseau solide de fabricants locaux, que nous privilégions, et nationaux. Nos connaissances et notre langage technique précis nous permet de bien faire comprendre les problèmes et de sélectionner les bons intervenants pour envisager la solution adaptée et la mettre en œuvre », souligne Stéphane.
Le FabLab, c’est aussi un Repair Shop, un service d’impression 3D pour les besoins personnels des collaborateurs. Ici, chacun peut apprendre à concevoir et fabriquer lui-même, modéliser une pièce, programmer des microcontrôleurs, construire un robot, développer un système domotique ou explorer la réalité virtuelle et augmentée. La pratique, l’apprentissage et la curiosité sont au cœur de l’esprit maker. Souvent, c’est en redonnant vie à des objets du quotidien que les collaborateurs découvrent le potentiel de l’impression 3D et reviennent avec des problématiques professionnelles de maintenance.
Cette démarche illustre l’ambition de Laurent et Stéphane : favoriser l’acculturation aux nouvelles technologies pour que chacun devienne acteur de l’innovation.
